Le 17 octobre à Paris et à Nanterre, la Turquie et ses relais négationnistes mettent sur le banc des accusés, ceux qui défendent la mémoire des victimes du Génocide des Arméniens.
Traiter un négationniste pour ce qu’il est, mettre en lumière sa collusion avec le gouvernement turc et son soutien à la politique négationniste et liberticide d’Erdogan, comparer sa méthode avec celle d’autres négationnistes ne peut être un crime, mais un acte salvateur pour la démocratie et pour les libertés. Pour tous ces points, le Comité de Défense de la Cause Arménienne apporte, comme de nombreuses associations et personnalités tout son soutien à Ara Toranian et à Sam Tilbian dans le procès qui leur ait fait par Maxime Gouin et exige que ce dernier soit débouté de sa plainte et condamné fermement pour polluer les tribunaux français de la sorte.
Lancer de la grenadine sur la chemise blanche d’un ambassadeur, crier dans un amphithéâtre de faculté quand à la tribune, en tant qu’ambassadeur de la Turquie, un Etat liberticide et négationniste, on professe la haine et le mensonge, ne peut être qualifier de « violence volontaire avec préméditation ». La « violence volontaire » c’est celle exercée par l’Etat turc qui détient plus de 170 journalistes dans ses prisons, qui détient plus de 20 000 militants kurdes, qui ferme tout médias qui n’est pas en phase avec la dictature imposée par M. Erdogan. La Préméditation c’est celle de la Turquie qui 100 ans plus tard continue de mener à bien le génocide du peuple arménien en détruisant le peu de patrimoine culturel encore visible; c’est celle qui finance, forme et diffuse une propagande négationniste y compris par les voies de son personnel diplomatique à qui on demande d’aller professer la haine de l’arménien y compris dans les universités françaises. C’est tout cela qu’ont voulu dénoncer les deux étudiants Tad Demir et Tro Momadjian et c’est pour tout cela que le Comité de Défense de la Cause Arménienne leur apporte tout son soutien et exige leurs relaxes pure et simple car si quelqu’un doit être sur le banc des accusés, c’est la Turquie et ses propagandistes de la haine, pas les défenseurs de la Cause arménienne.
Fait à Paris le 15 octobre 2017