COMMUNIQUE DE PRESSE DU CDCA

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A l’occasion d’une conférence de presse commune avec le Ministre des Affaires étrangères de la France, Jean Marc Ayrault, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a exprimé mardi 25 octobre son inquiétude suite à l’adoption récente par le Parlement français d’un amendement qui interdit la négation du génocide arménien.

Il a ainsi indiqué « Les valeurs fondamentales du Conseil européen, tels que la liberté d’expression et de la supériorité de la loi sont contraignantes pour tous les pays européens. Nous espérons que le Conseil constitutionnel français renversera la loi ».

« M. Cavusolglu au lieu de venir donner des leçons de démocratie à la France ferais mieux de balayer devant la porte de la Turquie » a déclaré le Président du CDCA Harout Mardirossian.

« Quand, comme la Turquie de MM Erdogan et Cavosoglu, on a fait arrêter arbitrairement 35 000 personnes, quand on interdit des dizaines de journaux, de radio et de chaines de télévision, quand on mène une répression sanglante contre ses minorités kurdes, quand les droits du Parlement et des élus sont bafoués, quand depuis 10 ans on est le pays le plus condamné par la CEDH pour des violations répétées à la liberté d’expression, quand on occupe illégalement une partie du territoire de 3 pays souverains contre leur gré (Chypre, Syrie, Irak), quand on s’évertue a nier l’évidence du génocide des Arméniens,…. On se tait, pour rester poli. On ne cherche pas à faire pression sur la France ou ses institutions. Ayez un peu de dignité M. Cavusoglu » s’est indigné le président du CDCA.
“Pour ceux qui attendaient la réaction du gouvernement turc suite à l’adoption de la loi pénalisant la négation du génocide arménien, ils sont servis !” A conclu Harout Mardirossian.

Le CDCA demande aux députés et sénateurs français de ne pas répondre à l’appel de la dictature turque en respectant la volonté clairement affichée à deux reprises par l’Assemblée Nationale et le Sénat de condamner la négation de tous les crimes contre l’Humanité et donc du génocide des Arméniens.

En cas de saisine suite à cet appel de la Turquie, le CDCA considérera les organisations politiques des élus concernés, comme directement responsables et en tirera les conséquences pour les prochaines échéances électorales.

Paris le 26/10/2016